• Post category:TIA
  • Dernière modification de la publication :16 juillet 2025

Principes
La gestion intégrée agriculture-élevage repose sur l’interaction entre agriculture et l’élevage pour créer des synergies (selon la FAO/WOCAT).

Bienfaits de l’association élevage et agriculture

Pratiques
L’agropastoralisme désigne les situations d’élevage, de paysage ou socioéconomiques dans lesquelles l’agriculture est  intimement associée au pastoralisme. Cette association est une très bonne pratique pour ton exploitation. Les résidus de récolte, les mauvaises herbes des champs cultivés, les cultures fourragères permettent de nourrir les animaux. Les déjections des animaux, le fumier sont également utilisés pour fertiliser les cultures.


A- Qu’est-ce qu’un « fumier »

  1. Description
    Le fumier est un mélange de déjections animales (excréments), d’urines et de litière (paille, feuilles mortes, résidus de fourrage) sur laquelle ont séjourné des animaux d’élevage. Ce mélange, une fois fermenté, devient un fertilisant organique riche. Lorsqu’il est bien décomposé, on dit qu’il est « bien fait ». Il est couramment utilisé en agriculture pour enrichir le sol et améliorer la fertilité.

  2. Objectifs
    -Maîtriser les diverses utilisations du fumier en agriculture.
    -Mettre en œuvre des pratiques agroécologiques durables.
    -Participer à la fertilisation naturelle des sols et à la régénération de leur matière organique.
  3. Conditions d’utilisation
    Pour obtenir un fumier de qualité :
    – Ne pas brûler la matière végétale (préserver la matière organique).
    – Valoriser tout le potentiel des résidus végétaux et animaux disponibles.
    – Aménager les parcelles avec des dispositifs antiérosifs (pour limiter les pertes de sol et de nutriments).
    – Éviter les transports coûteux : produire et utiliser le fumier localement, sur place.
  4. Etapes de Mise en œuvre 
    Bien que non décrites étape par étape dans l’article, voici les étapes déduites à partir des pratiques agroécologiques courantes :
    – Collecte des excréments, urines et litière souillée dans les étables ou enclos.
    – Entassement du mélange en tas ou fosse dédiée, en couches successives.
    – Arrosage régulier pour maintenir une bonne humidité.
    – Fermentation naturelle (quelques semaines à quelques mois selon les conditions).
    – Remuage ou retournement occasionnel pour une bonne aération.
    – Utilisation du fumier bien décomposé en fumure de fond ou en compost amélioré.
  5. Entretien
    – Surveiller la fermentation du tas (pas trop sec, ni trop mouillé).
    – Retourner le fumier pour bien l’aérer et éviter l’apparition de moisissures nocives.
    – Couvrir le tas pour limiter le lessivage par les pluies.
    – Utiliser rapidement après décomposition pour conserver ses nutriments.
  6. Avantages
    – Amélioration durable de la fertilité du sol.
    – Réduction des risques climatiques, notamment les sécheresses grâce à une meilleure rétention d’humidité.
    – Moins d’engrais chimiques nécessaires (réduction de la dépendance aux intrants minéraux).
    – Produits agricoles de meilleure qualité, en particulier les cultures maraîchères.
    – Renforce la résistance des plantes aux maladies.
  7. Inconvénients
    – L’article ne mentionne pas d’inconvénients explicitement, mais on peut noter, selon les pratiques :
    – Demande un espace de stockage et un suivi régulier.
    – Peut dégager des odeurs s’il est mal géré.
    – Risques de contamination s’il contient des pathogènes et n’est pas bien composté.
    – Transport difficile et coûteux si utilisé à distance du lieu de production.
  8. Références
    ProSOL, 2018. Manuel de l’agriculteur. MAEP, ProSOL/GIZ, 27 p.

B- Le Parcage
Qu’est-ce qu’un « parcage » ?

  1. Description
    Le parcage est une technique agroécologique qui consiste à installer du bétail (bovins, ovins ou caprins) dans un champ, du soir au matin, afin d’utiliser directement leurs excréments comme engrais organique. Cette pratique se fait généralement en saison sèche, mais peut aussi être appliquée pendant la saison pluvieuse. Le séjour répété du bétail sur les sols favorise la fertilisation naturelle et la restauration de la fertilité des terres agricoles.
  2. Objectifs
    – Fertiliser naturellement le sol grâce aux déjections animales.
    – Valoriser les ressources disponibles (excréments et résidus végétaux).
    – Améliorer durablement la fertilité des sols cultivés.
  3. Conditions d’utilisation
    – Avoir un accès au bétail, soit en tant qu’agriculteur-éleveur, soit par accord avec des éleveurs transhumants ou sédentaires.
    – Prévoir un séjour rotatif du troupeau pour une fertilisation homogène du champ.
    – Les termes du contrat entre agriculteurs et éleveurs varient selon les régions.
    – Nécessité de prévoir des couloirs de passage réglementés pour éviter les conflits fonciers et humains.
    – Il est conseillé de formaliser les accords pour favoriser une pratique durable et reproductible.
  4. Étapes de mise en œuvre
    – Identifier les parcelles à fertiliser.
    -Négocier les accords de parcage avec les éleveurs (s’il s’agit d’éleveurs extérieurs).
    – Organiser le séjour nocturne des animaux sur la parcelle (du soir jusqu’au matin).
    -Réaliser un parcage rotatif en déplaçant progressivement les animaux pour couvrir toute la surface à fertiliser.
    -Maintenir la régularité du parcage pendant plusieurs nuits selon les objectifs de fertilisation.
  5. Entretien
    – Surveiller les troupeaux durant la nuit pour éviter les dégâts ou les conflits.
    – Gérer les déplacements de bétail de façon ordonnée.
    – Réparer les dommages potentiels causés par les animaux (culture voisine, clôture, etc.).
    – Assurer un suivi agronomique pour constater les effets du parcage sur la fertilité et ajuster les rotations.
  6. Avantages
    – Cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs grâce à une pratique collaborative.
    – Diminution des charges de travail (pas besoin de transporter de fumier).
    – Réduction des coûts liés aux fertilisants minéraux.
    – Amélioration rapide de la fertilité des sols.
  7. Inconvénients
    – L’article ne les mentionne pas directement, mais voici quelques inconvénients possibles :
    – Risque de conflits fonciers ou de dégradation si les accords ne sont pas clairs.
    – Besoin de surveillance constante du bétail pendant la nuit.
    – Risque de destruction de cultures voisines si les animaux ne sont pas bien encadrés.
    – Dépendance à la disponibilité du bétail (limité pour les agriculteurs sans troupeau).
  8. Références
    ProSOL, 2018. Manuel de l’agriculteur. MAEP, ProSOL/GIZ, 27 p.