• Post category:Soutien à l'éducation
  • Dernière modification de la publication :26 avril 2010

Contexte

Depuis 2007, Eco-Benin a initié en collaboration avec Planète Urgence un projet de développement d’écotourisme communautaire dans le département de l’Atacora au nord-ouest du Bénin. Ce projet a pour objectif d’appuyer les communautés à s’organiser afin de gagner des revenus complémentaires par le tourisme durable. Ainsi, divers volets spécifiques ont été développés. Il s’agit notamment du renforcement des capacités axé sur la mise en place de circuits écotouristiques, la sensibilisation de la population aux enjeux de l’écotourisme, la formation de guides villageois à la conduite de randonnées et à l’interprétation de patrimoine naturel et culturel ; mais aussi l’hébergement dans des tatas et la restauration locale.
Toutefois, les acteurs impliqués dans les activités, notamment les femmes, nécessitent encore d’un certain nombre de formation pour parfaire leur prestation. Alors, dans l’optique d’augmenter le degré de satisfaction des touristes, les membres de la communauté, directement impliqués dans les activités touristiques, doivent acquérir des compétences nécessaires afin de s’autogérer à long terme dans les divers secteurs du tourisme responsable et durable. Ils ont tous, mais particulièrement les femmes, besoin d’une autonomie en matière de la langue française pour pouvoir communiquer avec leurs clients sans interprète. La présente formation vise donc à préparer les femmes impliquées dans les activités écotouristiques à mieux accueillir les touristes sans nécessairement avoir besoin d’un interprète.

Connaissance du milieu

Les habitations à étages de l’Atacora ou tatas somba sont éparpillées à la fois sur la montagne et dans les plaines sur une superficie d’au moins 400 kilomètres carrés. La chaîne de l’Atacora avec 700 mètres d’altitude en moyenne représente le château d’eau d’où coulent les grands fleuves du Bénin. Ce trait physique explique non seulement le caractère très accidenté du relief, mais aussi l’insuffisance des terres cultivables qui de surcroît, dégradées par l’érosion, les rendent infertiles et inaptes aux cultures.
La végétation caractéristique est la savane arborée, arbustive et herbacée dominée par les espèces ligneuses comme le Néré, le karité, le baobab, le faux acajou, le tamarinier, le kapokier, le caïlcédrat et le rônier. Les forêts tropicales qui existaient ont été détruites et il ne reste que quelques bosquets qui abritent les fétiches ou qui sont des sanctuaires conservés, et des forêts galeries en voie de disparition. Au niveau de la faune, on trouve quelques biches, des singes, des lapins, des reptiles, de petits rongeurs, et une diversité d’oiseaux.
La zone est très arrosée (1400mm d’eau par an). Les plus fortes quantités d’eau sont enregistrées au cours des mois d’août et de septembre. La température moyenne est d’environ 27°C avec des variations de 17°C à 42°C pendant l’harmattan.
Comme cultures agricoles, on note la culture des tubercules et des plantes à racine (igname, manioc et patate douce), des céréales (mil, maïs, fonio, sorgho) et des légumineuses (haricot et voandzou).
Les interventions ont lieu dans l’arrondissement de Koussoucoingou, constitué de 9 villages qui s’étendent sur 278 km² et compte environ 6590 habitants dont la moitié à moins de 15 ans. Il possède un seul hôpital à Koussou-centre et est doté d’un marché (en construction) qui s’anime tout les cinq jours. Chaque village a son école primaire. Le village est sous l’autorité d’un chef de village élu pour 5ans aidé de conseillers (un par quartier normalement).

Appuis souhaités

Les appuis concernent la formation des femmes et enfants à :
– La lecture et l’écriture
– Présentation de soi et expression orale et écrite.
– Apprentissage des règles d’hygiène, des parties du corps, des ustensiles de cuisine.

Voir témoignages d’anciens volontaires