• Post category:Changements climatiques
  • Dernière modification de la publication :26 avril 2010

Contexte

Depuis octobre 2007, Eco-Benin a initié en collaboration avec Planète Urgence un projet de développement d’écotourisme communautaire dans le département de l’Atacora au nord-ouest du Bénin. Le site du projet est Koussoukoingou. Il se trouve à 28km de Natitingou et à 540km de Cotonou. Ce projet a pour objectif d’appuyer les communautés à s’organiser afin de gagner de revenus complémentaires par le tourisme durable. Ce projet comprend 5 volets spécifiques à savoir : le renforcement de capacités axé sur la mise en place de circuits écotouristiques, la sensibilisation de la population aux enjeux de l’écotourisme, la formation de guides villageois à la conduite de randonnées et à l’interprétation de patrimoine naturel et culturel.
Les habitations tatas constituent un patrimoine culturel architectural en voie de disparition dans l’Atacora béninois.

L’Association compte à ce jour au moins quinze hommes et deux femmes et est ouverte à d’autres villages de l’arrondissement. Surtout des jeunes ayant perdu l’art de la construction d’un tata, hormis quelques chefs de famille.

Appuis souhaités

Le but de la formation serait d’aider les membres de la communauté à évaluer les matériaux de construction d’un tata et d’y inclure des aménagements tels que les toilettes et équipements afin de les adapter à la demande touristique.

Connaissance du milieu

Les habitations à étages de l’Atacora ou tatas somba sont éparpillées à la fois sur la montagne et dans les plaines sur une superficie d’au moins 400 kilomètres carrés. La chaîne de l’Atacora avec 700 mètres d’altitude en moyenne représente le château d’eau d’où coulent les grands fleuves du Bénin. Ce trait physique explique non seulement le caractère très accidenté du relief, mais aussi l’insuffisance des terres cultivables qui de surcroît, dégradées par l’érosion, les rendent infertiles et inaptes aux cultures.
La végétation caractéristique est la savane arborée, arbustive et herbacée dominée par les espèces ligneuses comme le Néré, le karité, le baobab, le faux acajou, le tamarinier, le kapokier, le caïlcédrat et le rônier. Les forêts tropicales qui existaient ont été détruites et il ne reste que quelques bosquets qui abritent les fétiches ou qui sont des sanctuaires conservés, et des forêts galeries en voie de disparition. Au niveau de la faune, on trouve quelques biches, des singes, des lapins, des reptiles, de petits rongeurs, et une diversité d’oiseaux.
La zone est très arrosée (1400mm d’eau par an). Les plus fortes quantités d’eau sont enregistrées au cours des mois d’août et de septembre. La température moyenne est d’environ 27°C avec des variations de 17°C à 42°C pendant l’harmattan.
Comme cultures agricoles, on note la culture des tubercules et des plantes à racine (igname, manioc et patate douce), des céréales (mil, maïs, fonio, sorgho) et des légumineuses (haricot et voandzou).
Les interventions ont lieu dans l’arrondissement de Koussoucoingou, constitué de 9 villages qui s’étendent sur 278 km² et compte environ 6590 habitants dont la moitié à moins de 15 ans. Il possède un seul hôpital à Koussou-centre et est doté d’un marché (en construction) qui s’anime tout les cinq jours. Chaque village a son école primaire. Le village est sous l’autorité d’un chef de village élu pour 5ans aidé de conseillers (un par quartier normalement).

Compétences du volontaire

Elle portera sur :
– L’évaluation du matériel de construction selon chaque type de tata
– L’identification des divers aménagements sanitaires et de leur coût et de leur emplacement
– L’identification des sites potentiels
– Maîtrise de méthodes de lutte contre les termites
– Maîtrise de construction avec la paille et la latérite
– Maîtrise des méthodes de conservation de la paille