• Post category:Programme SRJS
  • Dernière modification de la publication :25 septembre 2019

L’histoire raconte, dans les années 1966, la légende de l’apparition mystérieuse de l’hippopotame dans les lacs Ahémé et Toho. Une belle histoire que les guides touristiques à Possotomè racontent bien aux touristes.

A l’époque, les lacs Ahémé et Toho étaient encombrés de hautes herbes et dépourvus de poissons. Pour remédier à ces difficultés, les riverains de ces plans d’eau font appel à un vieux tradipraticien du nom de Assou DHENON venu de Houin avec une bouteille remplie d’eau et contenant du poisson. Puis, il fit des cérémonies et vida le contenu de la bouteille dans le lac. Quelques jours plus tard, le lac fut rempli de poissons. Mais l’encombrement par de hautes herbes empêche les populations de pêcher surtout avec du filet. De nouveau, les habitants font appel au vieux Assou DHENON pour les aider. Avec un bœuf rouge, il fit des cérémonies de sacrifices. Le tradipraticien a prédit, alors, qu’un animal apparaitra pour brouter les hautes herbes qui encombraient le lac. C’est ainsi qu’est apparu le mystique hippopotame qui parcourait le lac Ahémé, le lac Toho et le fleuve Mono.

Avec la poussée démographique, ce grand mammifère des zones humides du Sud-Bénin, est confronté au problème de la fragmentation de son habitat. Le braconnage des hippopotames est le principal danger qui a menacé l’espèce dans le paysage du delta mono. Au total, 27 hippopotames auraient été abattus de 1972 à 2002 selon Amoussou G., 2002.

Dans la nuit du 4 septembre 2019, ce seul spécimen rescapé est retrouvé mort dans le village de Kotovi, Commune d’Allada. D’après les informations, la piste d’une mort naturelle est évoquée mais les enquêtes continuent. Un hippopotame a une espérance de vie de 40 à 50 ans. Selon certains témoignages et d’après l’histoire mystérieuse, cet hippopotame a même vécu au-delà de son espérance de vie.

70197878_2934512169898362_7404625898655186944_n.jpg

Aussitôt informé, les autorités communales d’Allada et de Bopa, les organisations de la société civile telles que Eco-Benin, Nature Tropicale, ADED etc. sont entrées dans une démarche de la mise en place d’un écomusée pour sauvegarder cette relique pour la promotion du tourisme dans ces localités. Le spécimen a été déplacé à Cotonou au siège de l’ONG Nature Tropicale ce vendredi 6 septembre 2019. Empailler un tel animal pesant plus d’une tonne nécessite de grands moyens matériels et financiers. Le processus d’empaillage pourrait durer un an. Une souscription volontaire est lancée et la contribution de tous est vivement souhaitée.

69474456_2934512256565020_9132162908766076928_n.jpg

Facilement observables les matins entre 6 h et 8 h, les soirs entre 17 h 30 mn et 19 h 30 mn, les hippopotames occupent une place de choix dans la culture et l’alimentation des populations locales de la zone d’étude. D’après les données du Bulletin de la Recherche Agronomique du Benin – Nº53-Septembre 2006, 2/3 des populations ont reconnu l’attrait touristique de l’animal, sans lequel elles l’auraient déjà chassé de leur localité.

ABOKI DANIEL
ECO-BENIN

[/gdlr_core_tab]

[/gdlr_core_tabs]

 

 

Laisser un commentaire