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  • Dernière modification de la publication :4 décembre 2023

L’aire communautaire de conservation de la biodiversité ACCB Lac Ahémé dispose d’un Plan d’Aménagement et de Gestion – PAG 2024-2034. Cet outil de gestion de cette aire communautaire sur les dix prochaines années est une initiative du Centre National de Gestion des Réserves de Faune (CENAGREF) et l’ONG ECO-BENIN à travers le projet « Extension et intégration juridictionnelle de la Réserve de Biosphère Transfrontière du Mono-Bénin dans le réseau des aires protégées du Bénin », financé par le programme PAPBIO C1-Mangroves de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Le document du PAG (version provisoire) a été présenté, ce mardi 28 novembre 2023 lors d’un atelier organisé à l’hôtel « Chez Théo » à Bopa, aux différents acteurs intervenant dans le domaine de la préservation des ressources naturelles. Il s’agit des membres d’organisations de la société civile, des membres de l’association de gestion de l’ACCB lac Ahémé, de la brigade de surveillance et contrôle des plans et cours d’eau, de la direction des pêches, des Agents des Eaux, Forêts et Chasse, des mairies de la zone du projet, de l’Agence de Développement du Lac Ahémé et ses Chenaux (ADELAC) et des Partenaires Techniques et Financiers (PTF).

Le document comporte quatre axes d’intervention avec des objectifs de gestion qui ont été définis pour l’atteinte de la vision de cette aire communautaire Lac Ahémé. Ces axes sont déclinés en 14 objectifs et 68 mesures de gestion sur l’ensemble des différentes zones de l’ACCB. Dans la planification des activités, le budget s’élève à 1,2 milliards de franc CFA soit environ 1,9 million d’euros. La mobilisation des ressources financières reste un goulot d’étranglement dans telle situation. Dans le PAG, l’équipe consultante a proposé des options pour la mobilisation de ces ressources. La planification des activités bénéficiera du soutien des partenaires techniques et financiers, du CENAGREF ainsi que des municipalités.

 

Au sein d’une aire communautaire de conservation, l’approche de gestion axée sur la participation active des communautés est privilégiée. Conformément aux directives de ce document de planification, la communauté occupe un rôle central dans la mise en œuvre des actions définies. Leur responsabilité englobe une participation effective à toutes les activités prévues, telles que la surveillance communautaire, les initiatives de reboisement et la création de zones de frayères au niveau du lac Ahémé.

Au cours de cet atelier de validation, des recommandations ont été formulées à l’attention de l’équipe consultante, notamment la nécessité de réévaluer le statut de zonage du lac Ahémé. De plus, il a été suggéré d’explorer la possibilité d’intégrer diverses activités, telles que l’aquaculture au sein de l’ACCB Lac Ahémé. Les diverses recommandations seront prises en considération par l’équipe consultante. Le document final devrait être disponible d’ici la fin de l’année en cours.

Il faut préciser que l’ACCB – Lac Ahémé fait partie du site Ramsar 1017 et s’étend sur une superficie de 45 012 ha. L’évaluation des ressources biologiques de cette aire indique qu’elle regorge d’une diversité de paysages, de faune et de flore aussi bien aquatique que terrestre. Environ 230 espèces végétales reparties en 160 familles ont été inventoriées.

ABOKI DANIEL / ECO-BENIN