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  • Dernière modification de la publication :2 mai 2017

Alphonse TOTO est un jeune de la quarantaine environ et originaire de la commune d’Aplahoué. Dans sa commune, un gigantesque projet d’aménagement hydro-électrique : le barrage d’Adjarala est en cours de réalisation. Tirant leçons des impacts environnementaux et sociaux liés à la construction du barrage de Nangbéto, un comité a été installé sous l’arrêté 2016 N°61/82/C-APL/SG/SAFE portant reconnaissance du comité communal des sinistrés du barrage hydroélectrique d’Adjarala par la mairie d’Aplahoué. Á sa tête : Alphonse TOTO.
Il préside ce comité directeur qui a pour mission de coordonner tous les sous comités constitués par les villages pour défendre l’intérêt environnemental et social de la population affectée par la construction de ce barrage.

Depuis ce jeudi 27 avril 2017, il participe, au même titre qu’une vingtaine d’acteurs locaux de défense des ressources naturelles, à l’atelier de formation sur la mobilisation et organisation des communautés locales pour une meilleure gestion des Biens Publics Mondiaux dans le Delta du Mono. Organisé par l’ONG Eco-Benin, cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Ressources Partagées, Solutions Communes » soutenu par IUCN Pays-Bas. Alphonse est, grâce à cette formation, bien outillé sur les éléments juridiques ainsi que sur les stratégies nécessaires pour mettre en place, avec les membres de son comité, un planning des actions de plaidoyer et lobbying à l’égard de la Communauté Electrique du Bénin (CEB) et des élus communaux.

Les sujets autour desquels son groupe de travail a statué, portaient sur le cas du barrage d’Adjarala. Au regard des éléments et inquiétudes du rapport de contre-expertise de ce barrage hydro-électrique, une feuille de route a été élaborée pour les actions de plaidoyer à mener. Ces actions visent la protection des aires protégées (AP) de Togodo Nord et Sud représentant un haut lieu de biodiversité dont la valeur est inestimable du fait de la présence d’espèces menacées et d‘espèces qui ne se retrouvent nulle part ailleurs dans le pays.

A l’issue des deux journées de formation, les organisateurs de cet atelier sont satisfaits des résultats attendus, à savoir :
· les participants comprennent mieux les outils de lobbying et de plaidoyer en liens avec la planification et la gestion des projets dans leur territoire ;
· les participants comprennent et mettent en pratiques le concept d’éco-citoyenneté, mobilisation et d’organisation communautaires pour une veille citoyenne ;
· les participants contribuent au rétablissement ou à la création de structures communautaires de veille dans la région du delta du Mono ;
· les participants mettent en place un mécanisme de suivi post formation.

Le coordonnateur national de l’ONG Eco-Benin Mr Gautier AMOUSSOU félicite les participants et les formateurs, moulés dans l’éco-citoyenneté, de l’atteinte de ces résultats en vue de la préservation de la biodiversité.