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  • Dernière modification de la publication :15 septembre 2019

Eco-Bénin en partenariat avec la Coopération Technique Allemande (GIZ) et d’autres organisations partenaires du Bénin et du Togo ont initié depuis Avril 2014 le projet de création de la Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono (RBTDM).
La zone continentale et marine de la Bouche du Roi a été approuvée par son intérêt écologique pendant les études préliminaires pour amorcer ce processus de création de réserve. Vaste d’une superficie d’environ 9000 hectares, ce site fait actuellement l’objet de poursuite des travaux pouvant conduire à ce statut de réserve. A cet instant, la délimitation physique des zones pouvant faire l’objet des noyaux de protection pour la future réserve et l’élaboration participative des règles d’usage des ressources avec les communautés sont en cours de définition.

Suite aux séances villageoises de sensibilisation et d’élaboration de la carte participative, il a été poursuivi avec les acteurs après la confirmation des données, les travaux de validation et de matérialisation des zones à protéger sur carte Ao.
Une série de trois ateliers (un atelier par zone sud, centre et nord du site) a permis de valider la carte numérique et d’identifier avec les populations les zones d’intérêt à préserver. Ce qui a donné lieu aux descentes réalisées dans les villages d’interventions du projet par la suite pour les prises de repères cartographiques et de coordonnées géographiques.
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Après une longue discussion avec les communautés, le couloir de migration des espèces halieutiques jusqu’à hauteur de Gomko, long de 2km de part et d’autre de l’embouchure et large de 500m du côté du fleuve et raccordant sur la zone préalablement matérialisée sur la carte numérisée a été proposée par les acteurs pour faire office de protection. La partie qui s’ouvre sur la mer dans cette portion fera également l’objet de règles strictes ainsi que la zone de mangrove le long du petit chenal du mono reliant Comko et Gninhountimè (y compris tout le complexe). Dans ces portions de zone à préserver, il est identifié des petits noyaux qui seront intégrales.

Les travaux sont en cours avec les acteurs et se poursuivent actuellement dans les villages avec la phase d’élaboration consensuelle des règles d’usages des ressources des zones identifiées. Il est établi sur l’ensemble du site des règles générales d’exploitation des ressources du milieu mais lesquelles sont très strictes dans les zones de protection ciblées par les populations.
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Il est établi de commun accord avec les populations des règles et des sanctions par niveau d’activités en lien avec l’usage des ressources. Il s’agit des activités de pêche marine, fluviale, des activités d’exploitation du bois de mangrove, de production de sel, de Joncs, l’agriculture et la chasse. Les règles mis en place vont à l’endroit de l’interdiction stricte des techniques non durable d’exploitation des ressources (L’utilisation des filets à maillage fin par exemple et des engins traditionnels non recommandés : barrage, acadja…) et l’interdiction de toute activité (Exploitation d’huitres, de joncs, coupe de mangroves, pêche, chasse…) dans les portions de noyaux identifiés.
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Cette étape de convention s’est déroulée dans les villages de Hakouè, Lanhou, Kouéta, Gninhountimè, Azinko, Kpéco, Avlo village et Avlo houta. Elle a connu une participation représentative d’acteurs et d’autorités locales à savoir les chefs villages, les conseillers, les prêtes traditionnelles, les autorités communales, forestières, la base navale et les représentants des diverses activités en lien avec les ressources. Une moyenne de 25 à 30 participants a pris part à chaque séance villageoise. Il sera mis en place des comités villageois pour le suivi et la mis en oeuvre de la convention.
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