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  • Dernière modification de la publication :9 mars 2017

Contexte du programme

Le programme Shared Resources, Joint Solutions (SRJS), c.-à-d. « Ressources Partagées, Solutions Communes », est un programme de coopération élaboré avec l’appui du ministère néerlandais des Affaires Etrangères pour la période 2016-2020. Ce programme est un partenariat entre IUCN NL, WWF Pays Bas et le Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas. Il met l’accent sur le rôle des Organisations de la Société Civile (OSC) en matière de sauvegarde de Biens Publics Mondiaux (BPM) dont dépendent les écosystèmes : l’eau, la sécurité alimentaire, la biodiversité et la résilience climatique.
Le programme a pour objectif de transformer, par le biais du plaidoyer, les politiques et pratiques défavorables à la sauvegarde des BPM au niveau de paysages sélectionnés en politiques et pratiques favorables. Il intervient dans 16 pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, dont le Bénin. Sa conception et son élaboration reposent sur la théorie de changement.
Au Bénin, le programme est mis en œuvre au niveau de deux paysages constitués par les deltas des fleuves Ouémé et Mono.
Afin de sécuriser les BPM dépendant de ces écosystèmes, le programme entend contribuer à la réalisation de certains objectifs à long terme. Une vision est formulée pour l’horizon 2030 au niveau national et pour les deux paysages. Au niveau national, la vision choisie est : à l’horizon 2030, les acteurs au niveau national et local ont pleinement conscience de leurs impacts sur les écosystèmes, œuvrent au plan politique, stratégique et opérationnel pour une gestion durable des écosystèmes afin qu’ils fournissent de façon optimale les services nécessaires aux BPM. Pour le Mono, la vision retenue est la suivante: Le Delta du Mono offre un paysage favorable à la subsistance des populations, à la maitrise des catastrophes naturelles et à la gestion durable des ressources naturelles par une bonne affectation et utilisation des terres, y compris un réseau de réserves, visant une autosuffisance alimentaire.
Les BPM dépendant des écosystèmes que le programme entend sécuriser sont les suivants :

En matière de sécurité des ressources en eau. Il s’agit d’assurer :
– la capacité d’épuration des cours et des plans d’eau et des zones marécageuses;
– la fourniture d’eau, en quantité et en qualité, par les cours et plans d’eau toute l’année, pour la consommation, l’irrigation et la pisciculture (selon une allocation équitable)

En matière de sécurité alimentaire. Il s’agit d’assurer:
– une utilisation optimale et équitable des terres fertiles et la fertilisation de contre-saison, par une bonne affectation et utilisation des terres
– la production des ressources halieutiques maintenue à des niveaux viables pour la survie des espèces (avec une répartition équitable de leur utilisation)

En matière de résilience aux changements/aléas climatiques :
– aménager des réceptacles d’eau à des endroits appropriés pour contrôler les débordements

Dans le domaine de la biodiversité. Il s’agira de
– préserver l’habitat pour les espèces de faune et de flore spécifiques afin d’assurer leur survie et reproduction;
– protéger les frayères, les sites de ponte, de reproduction en général des espèces de faune emblématiques et vulnérables et des espèces à utilisation économique.

Une liste d’acteurs devant participer au programme de plaidoyer est identifiée dans le bassin du Mono et c’est dans le but de leur faire connaitre le programme ainsi que de les former et communiquer sur les déterminants pour la gestion durable des BPM dans les communes de Aplahoué, Athiémé, Bopa, Comè, Grand-Popo.

Les résultats attendus
R1 : Les capacités des partenaires du programme sont renforcées en lobbying et plaidoyer, en analyse des EIE et en techniques de gestion financière et administrative
R2 : Une stratégie conjointe d’information et de mobilisation des populations locales, basée sur une analyse d’intérêts, de genre et d’inclusion est élaborée et mise en oeuvre par les OSC
R3 : la dépendance des BPM des groupes vulnérables et des femmes ainsi que le rôle de ces derniers dans la protection des BPM sont mieux compris par les acteurs et décideurs
R4 : les populations participent à des consultations publiques inclusives organisées et encadrées par les OSC dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre des plans de développement
R5 : la veille citoyenne est organisée en direction des décideurs et du secteur privé pour le respect des BPM et un engagement à les respecter
R6: Les autorités locales sont mieux informées des textes de lois relatives aux BPM, et contribuent à leur application
R7 : les OSC sont reconnues comme des intermédiaires par les acteurs non étatiques (Communautés locales) et représentent ces dernières dans les processus d’élaboration et de suivi des plans et politiques de développement des deltas du Mono et de l’Ouémé
R8 : La collaboration scientifique est renforcée avec les Centres de Recherches, Universités, personnes ressources, consultants pour la production des données scientifiques et techniques)
R 9 : les OSC sont impliquées dans l’élaboration et la mise en œuvre des plans communaux de développement
R 10 : les structures de gestion des deux deltas (Autorité du Bassin du Mono, Autorité du Bassin de l’Ouémé ainsi que leurs organes de concertation) sont renforcées par l’intégration en leur sein des représentants de toutes les parties prenantes et groupes d’intérêts, dont les OSC
R 11 : les autorités locales reconnaissent la valeur des écosystèmes et sont mobilisées pour des actions conjointes en vue de leur exploitation durable
R 12: Les autorités locales avec l’appui des OSC ont contribué à l’application des règlementations relatives à la gestion durable des BPM
R 13 : l’association des Communes béninoises travaille avec les OSC en collaboration avec la section internationale de l’association des communes Néerlandaises VNGI, pour promouvoir des politiques locales vertes et inclusives.